Ce thème
me remplit le cœur. Il me séduit depuis mes débuts de photographe. Il vient donner une harmonie au sujet photographié
qui se détache dans un arrière-plan où le flou embellit l’ensemble . La photo se lit différemment selon le procédé
choisi. Et ici, le bokeh qui signifie « flou » en japonais m’a été révélé par ma fille ado. La petite histoire, c’est
que j’ai fait de nombreuses balades avec elle en lui parlant de bokeh (le « eh » se prononce « è » et je ne m’y suis
jamais habituée – je prononce « e » tout simplement). A force de lui chanter le mot dans les oreilles, elle finit par
me demander comment je peux voir un cœur dans mes clichés. Eclats de rire. Elle avait elle-même traduit le mot en
comprenant dans ma prononciation « Beau cœur » !
Pour illustrer ce thème, de fil en aiguille, l’idée m’est venu d’explorer le bokeh en beaux cœurs. Il est possible
d’obtenir des bokehs en installant des filtres faits maison en découpant dans un carton des formes variées. Ici, le
cœur est le bienvenu. Après quelques essais, j’ai obtenu des cœurs en envol dans mon jardin, les yeux rivés dans mon
viseur, allongée sur l’herbe. Le sujet est la pâquerette qui est ma fleur prédestinée puisqu’elle fait partie de ma
signature de photographe depuis ses débuts.